Dans la description du programme de rentrée d'Actes Sud, franchement, c'était super alléchant. La jeune fille qui brise les tabous familiaux, l'engueulade des vacances... Et bien sûr ce côté militant «pourquoi la domestique ne pourrait-elle pas utiliser la piscine de ses employeurs ? ». Sauf qu'en fait, ce n'est pas tout à fait ça, la Faute de Goût... Ce serait plutôt «pauvre petite fille riche» et ça, fondamentalement, j'ai du mal. J'ai vraiment eu des difficultés à m'intéresser à l'héroïne qui finalement ne fait qu'observer les mouvements de sa famille, son grand-père couard qui a de beaux mouvements, ses grands-tantes et sa grand-mère engluées dans un passé où la femme est à la cuisine...

On en connaît, des familles comme ça, qui ont une belle demeure en province où personne n'habite que pendant les vacances et dans lesquelles les non-dits prennent plus de place que l'amour véritable. Mais en fait, je ne suis pas certaine de les envier. Bien sûr que j'aimerais une grande maison, mais pour le reste non merci. Et ce roman m'a repositionnée par rapport à ça, à ces familles où personne ne se parle, où personne ne semble s'aimer ou même s'apprécier et je trouve ça flippant.

Du coup, tout au long de la lecture de cette Faute de Goût, j'alternais entre agacement, malaise et finalement, un peu, ennui. Ça ne me semble pas être les sensations idéales à éprouver pendant une lecture. L'écriture ne m'a pas réellement intéressée non plus. Bien sûr, ce n'est pas un torchon. On est quand même chez Actes Sud. Mais je n'ai pas eu ces grands élans de joie que peut provoquer une prose ou une langue qui vous touchent. Je n'en garde franchement pas un très bon souvenir et ça fait partie des romans qui ne resteront pas dans ma bibli.
Ninaintherain
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le 28 mars 2012

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