La Femme et l'Ours par Anna

Cher Philippe,

je te lis depuis près de 10 ans maintenant.
Dans les librairies, depuis 10 ans, mon coeur ne fait qu'un bond lorsque je vois ton nom sur un nouveau livre. Je l'achète tout de suite, et je prends rendez-vous avec ce nouveau bouquin, pour quelques heures d'affilée à passer uniquement à le lire (tes bouquins se lisent vite, je les aime aussi pour ça). Souvent, ça se passe bien, on se retrouve, tu as un peu vieilli, tu as encore changé de prénom, ta femme s'appelle toujours Anne-Catherine par contre, et il vous arrive des trucs pas possibles, genre rien ou un feu au milieu des vacances.

Tu fais toujours autant de parenthèses dans les parenthèses, et des jeux de mots, et tu me fais toujours rire subtilement de mon rire subtil.

Du coup, j'adore tes bouquins depuis 10 ans.

Voilà, ça c'était la partie où je t'aime bien.

Maintenant, bon.
Sans vouloir critiquer.
C'est quoi ce truc là, il s'est passé quoi, je comprends pas.
Tu es devenu complètement triste. Avant, tu étais triste mignon, triste léger, triste mais happy end.
Triste, mais avec un bout d'espoir au fond à droite.
Là, tu fais des inceptions de fins tristes dans la tristesse d'une histoire pas gaie. Voire même : tellement glauque que ça m'a surprise d'être surprise d'un regain de glauque dans l'histoire.

Comment tu veux qu'on s'en sorte, avec ça, je vois pas bien.

Alors je mets 3 points : un par nostalgie de tes anciens bouquins, un pour les parenthèses dans les parenthèses, et un pour l'espoir de lire un truc de toi que j'aime à nouveau.

A la prochaine.