Résumer George Orwell à son oeuvre la plus renommée qu'est 1984 serait purement et totalement réducteur tant l'écrivain nous a offert d'autres ouvrages remarquables.
Cette Ferme des Animaux en est la preuve. A travers un roman d'à peine 150 pages, l'écrivain dépeint avec force et puissance tous les aléas du communisme et surtout dépeint à travers le personnages de Napoléon d'une haine pour Staline. Car si Marx et Lénine trouvent encore grâce aux yeux d'Orwell, ce n'est pas le cas en ce qui concerne Staline.
En fait, Orwell est loin d'être un anticommuniste mais il dénonce surtout la façon avec laquelle une masse peut être manipulée et instrumentalisée par une minorité. De manière globale, c'est bien à tous les système dictaturaux que Orwell s'en prend, démontre à quel point il est facile de manipuler une masse une fois qu'on lui martèle et répète des choses qui semblent prendre sens aux yeux de cette masse.
Le système de la collectivité, une société égalitaire, etc. sont des projets auxquels Orwell semblent y voir une utopie puisqu'il y aura vraisemblablement toujours quelqu'un pour tirer profit d'une situation. Orwell n'y va pas avec le dos de la cuillère vis-à-vis de Staline. C'est remarquable de voir à quel point l'écrivain avait parfaitement compris le système communiste sous l'emprise de Staline, d'autant plus remarquable que cet ouvrage a été écrit en 1945 alors que l'écrivain n'avait pas encore forcément le recul nécessaire pour prendre la mesure de la situation sous sa globalité.
On regrettera peut-être par moment un peu de lourdeur dans le style mais c'est néanmoins un tout grand bouquin qu'Orwell nous a servi là.