La fiancée de Frankenstein
Fiche technique
Auteur :
Alberto ManguelGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : novembre 2008Langue d'origine : AnglaisTraducteur :
Christine Le BoeufParution France : novembre 2008Éditeur :
EscampetteISBN : 9782356080059, 9782356080059Résumé : En première lecture, ce livre est un essai sur le film de James Whale (1935), ses origines (le célèbre roman de Mary Shelley), l'écriture de son scénario, le choix de ses acteurs, la relation avec la censure, etc.Mais, plus profondément, c'est un essai sur la création, sur les relations du créateur avec sa création, sur la prédominance de l'acte de création sur tout autres considérations philosophiques, religieuses ou morales.C'est aussi un essai sur le mal, sur la tentation de puissance, sur le vertige des interdits.À sa première apparition, le visage du monstre est présenté par Manguel comme l'une des icônes de notre temps, au même titre que le visage de Greta Garbo Cela fait partie des nombreuses réussites de ce livre provoquées par ces rapprochements inattendus où nous entraînent l'intelligence et la culture de Manguel.La comparaison, du point de vue de la création pure, entre la Fiancée créée par Frankenstein et la Mariée mise à nu par ses célibataires créée par Duchamp est un grand moment d'analyse et de jubilation !Enfin, et d'une façon assez classique dans la littérature et le cinéma fantastiques, la monstruosité n'est peut-être pas là où on le penserait. Le monstre n'aspire qu'à une harmonie que la société des hommes «normaux» lui refuse. L'instant de bonheur que connaît le monstre en compagnie d'un vieillard aveugle est une scène magnifiquement décriteExtrait du livre :PREMIÈRE RENCONTREJ'avais dix ans quand j'ai fait la connaissance du monstre, en 1958, à Buenos Aires. C'est cette année-là que me fut accordé le privilège de porter des pantalons longs et - presque aussi important - que nous reçûmes, deux de mes amis et moi, l'autorisation de nous rendre sans être accompagnés d'un adulte aux longues séances du dimanche après-midi qu'offrait le cinéma de notre quartier, le Cabildo. Ces séances dominicales étaient généreuses en tout. Version années trente d'un palazzo italien vaguement rococo, la salle représentait à nos yeux le summum du luxe avec ses moulur