La fille de l'Irlandais par Angélita
Evangeline a 7 ans. Elle vit seule avec sa mère. Mais celle-ci meurt dans sa baignoire et Evangeline est envoyée chez ses grands-parents dans un petit village du Pays de Galle. Elle est née un premier janvier.
Elle a maintenant 29 ans et est enceinte de Daniel, un homme plus âgé qu’elle de 16 ans. Une grossesse qui est mal vue par certains habitants de son village.
Elle m’a proposé La fille de l’Irlandais, premier roman de l’auteur, paru en 2008.
Tout ce qui concerne l’Irlande, j’adore. J’aime les paysages, les caractères…
Même si le roman se passe au Pays de Galle, le roman est centré sur Evangeline et surtout son père, qu’elle n’a jamais connu, car parti avant sa naissance, après avoir commis un vol dans le village où il était et où il a connu la mère d’Eve.
Un premier essai et un coup de maître. J’adore l’histoire, j’adore le style, j’adore les personnages, certains plus attachants que d’autres, comme dans tout roman.
Le roman est décomposé en trois Livres.
Evangeline est très bien accueillie par ses grands-parents qui l’adorent et qui vont tenter de l’élever avec amour, mais en se montrant fermes, afin qu’elles ne fassent pas les mêmes erreurs que sa mère.
Elle sera surveillée lorsque la disparition d’une jeune fille, Rosie Hugues, 12 ans, aura lieu. Elle sera punie lorsqu’elle se battra, fera des bêtises à l’école ou ne suivra pas les ordres. Mais Evangeline a un sacré caractère. Comme son père ? Surtout comme sa grand-mère. Car Evangeline est partie à la recherche de son passé. Sa mère a laissé une boîte à sa mort. Boîte qu’Evangeline trouvera lorsqu’elle aura 18 ans. Entre temps, elle veut tout savoir sur ce qui s’est passé entre son père et sa mère. Et c’est un homme, reclus, mal vu dans le village, avec qui elle va se lier d’amitié. Un homme qui a aimé sa mère et qui retrouve en Eve un peu de son amour de jeunesse. Mais cet homme, Bily, qui tente de protéger cette petite fille aura une fin abominable. Une fin qu’Evangeline se reprochera à jamais. Et Evangeline se fera de nombreux reproches sur ce qu’elle a pu faire lorsqu’elle était enfant, à 8 ans, comme accuser quelqu’un pour se venger. Car la vie est dure. Et certaines personnes lui font sentir d’où elle vient. Elle est la fille d’un Irlandais. Et les Irlandais, on les connait. Ils ont mauvais caractère, bagarreurs et surtout voleurs.
Dans ce roman, il y a des retours constants vers le passé, des premiers mois passés auprès de ses grands-parents, de sa rencontre avec Daniel, alors qu’elle n’était qu’une petite fille. Daniel, un homme à qui elle s’est attachée, dont elle est tombée amoureuse, mais à qui elle ne dira pas tout. Le roman est parsemé des souvenirs de sa mère, de son enfance. Avec les mots laissés et ce que lui a dit Billy, Evangeline imagine leur liaison, comment tout s’est déroulé.
Elle nous raconte son amitié avec Gerry, qui a préféré fuir ce pays où maintenant il n’y a plus rien. En effet, Evangeline pense qu’il va lui falloir vendre la ferme de ses grands-parents.
Il y a aussi toutes ces personnes qui ont vécu auprès d’elle, des voisins de ses grands-parents, des personnes à qui elle s’est confiée.
J’adore Evangeline. J’adore son caractère entier. Et comme tout le monde, elle a fait des erreurs. Comment lui en vouloir, elle a perdu sa mère. Evangeline est humaine. En plus, elle a peur de ne pas être à la hauteur pour son bébé, de le perdre.
J’adore comment Susan Fletcher nous raconte les paysages de ce Pays de Galle dur, de cette campagne pas si différente des nôtres, où les gens médisent, où les gens cachent… Le lecteur accompagne Evangeline au cours de son périple. Heureusement qu’elle a été aimée de ses grands-parents. Cela lui rend la vie quand même beaucoup moins dure.