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Nate est pilote de ligne, Juliette est hôtesse de l’air.
Leur première rencontre remonte aux années lycée. Ils ont vécu ensemble mais Nate ne sait rien du passé de son ex-compagne.
Après un break imposé, la jeune femme est bien décidée à revenir à la charge, à prendre sa revanche sur la vie et pour cela, elle est prête à tout.
Changement d’apparence, de prénom, elle va jusqu’à intégrer la même compagnie aérienne pour être au plus près de son homme.
Son but, le reconquérir à tous prix, quelle que soit la méthode pour parvenir à sa fin car depuis le début, Juliette est convaincue d’une chose, Nate est l’homme de sa vie…
Avec La Fille du ciel, Karen Hamilton ancienne hôtesse de l’air, nous embarque avec son premier roman psychologique dans une histoire d'amour où l'obsession est poussée à son extrême, et nous donne un petit aperçu de l’envers du décor du métier de personnel navigant aérien.
On commence cette lecture avec un doute qui s'installe rapidement : est-ce-que Juliette est mythomane ? Connaît-elle vraiment ce Nate ? Puis on cerne peu à peu le personnage, avec des flash-back qui reviennent sur son enfance, sur un évènement qui l’a profondément marqué, puis le déclic du pourquoi de ce comportement obsessionnel.
Retour sur ce personnage qui devient progressivement anxiogène. Une manipulatrice machiavélique, une fine stratège, cleptomane. Tout ce qui concerne Juliette est bien amené, mais il y a plusieurs mais…
Avec ce genre de livre, on sait plus ou moins où l’on va et on s’attend évidemment à un twist final qui va nous clouer le bec. Mais tout semble trop simple, presque évident.
Quand on comprend la façon dont Juliette va mettre à bien son plan, on s’attend qu'à ce moment précis, une scène, une réaction va relancer, bouleverser complètement le roman et bien non. Le roman continue sur une voie très classique, sans surprise. Sans compter le manque de caractère du personnage de Nate et son côté naïf qui entretiennent d'une certaine façon le "flegmatisme" de ce roman.
C’est dommage, une sensation d’inégalité, de manque d'intensité et de régularité entre les personnages et l'intrigue, avec d’un côté une personnalité complexe et perturbée par son passé, bien pensée et très bien amenée, et de l’autre une intrigue qui manque de surprise, presque cousue de fil blanc et par moments, tirée par les cheveux.
Et puis il y a cette fin, si fin il y a, qui manque cruellement d’audace et qui nous laisse en plan. Que Juliette aille jusqu'au bout de sa folie, on s’y attend mais on ne s’attend pas à une telle fin, non aboutie, sans dénouement.