Allons, ne soyons pas fine gueule. La dernière page tournée, je suis resté perplexe. Etait-ce, comme certains l'ont annoncé, le fin d'un cycle ou comme je le pense, une ouverture sur une autre série d'aventures ? Bien malin qui pourra le dire. La fin est largement ouverte pour que toutes les hypothèses soient sur la table. A vous de vous faire votre avis.
En attendant, on ne peut pas dire que ce sixième épisode attire les foules. Peu de critiques, d'avis, peu de papiers "presse", pas d'engouement particulier... Soit la lassitude s'est emparée du lectorat, soit les aficionados sont passés à autre chose, à moins que l'intérêt soulevé par Lisbeth et Blomqvist soit tombé dans les oubliettes.
Pourtant cet épisode n'est pas inintéressant même si une partie de l'intrigue qui se déroule sur les pentes de l'Everest manque de saveur. Mais le fil conducteur qui démarre avec la mort de ce vagabond au pied d'un arbre et qui s'étire longuement entre les USA, le Népal, et la Suède ne manque pas d'intérêt ni de piquant.
Le côté très technique développé autour de la génétique peut paraitre rébarbatif, mais c'est traité avec une certaine habileté et je dirais que ça passe (presque) tout seul.
Lisbeth est comme à son habitude, une sorte de chien fou, qui voudrait faire la peau de sa soeur, très technique, très seule, très amoureuse, très (trop ?) sensible, un peu redresseuse de tords, mais... je ne vous en dirai pas plus. Quant à Michaël, il est égal à lui-même, coureur de jupon, enquêteur borderline, héros malgré lui en étant présent au bon endroit au mauvais moment, mais aussi enquiquineur pénible, capable de se mettre en situation impossible sans l'avoir voulu.
Voici un livre très vite lu, avalé sans prise de tête, suffisamment subtil pour entretenir un suspense permanent et parfait pour passer un agréable moment, les soirées où les programmes télé font défaut.
Si vous êtes fan, vous devriez l'avoir déjà lu. Si vous avez simplement lu les premiers épisodes, ce serait dommage de passer à côté. Si c'est le gore qui vous kife, passez votre chemin.
De toute façon, faites-vous votre avis mais je vous conseille cette "fille qui devait mourir".