La folle histoire du monde
Fiche technique
Auteur :
Michel BounanGenres : Essai, Philosophie, Vie pratique, Histoire, Culture & société, SciencesDate de publication (pays d'origine) : Langue d'origine : FrançaisParution France : septembre 2006Éditeur :
AlliaISBN : 9782844852243, 9782844852243Résumé : L'histoire de l'humanité n'est pas seulement celle de son développement technique ou des ses "progrès" en tous genres, ni même celle de ses institutions et de ses révolutions. Elle est aussi l'histoire des folies collectives qui ont permis ce développement et ces institutions.MICHEL BOUNANExtrait du livre :Les peuples amérindiens furent tout aussi étonnés d'observer l'acharnement au travail de leurs envahisseurs, leur fébrilité industrieuse d'insectes, et surtout leur inébranlable détermination à inculquer au monde entier cette extravagante folie : "Vous nous dites que pour vivre il faut travailler Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez, nous ne vous gênons nullement ; mais à nouveau vous nous dites : "Pourquoi ne devenez-vous pas civilisés ? Nous ne voulons pas de votre civilisation !" Et encore : "Mes jeunes gens ne travailleront jamais, les hommes qui travaillent ne peuvent rêver, et la sagesse nous vient des rêves. "Enfin ces Européens avides, cruels, menteurs, et frénétiquement industrieux prétendaient leur enseigner une espèce de religion - à propos de laquelle, du reste, ils se disputaient sans cesse entre eux - religion qui, semblait-il aux Amérindiens, "obscurcissait et rendait morne le chemin droit et clair".Pourtant, malgré le dédain qu'ils affichèrent pour la science de leurs envahisseurs et pour leur prodigieuse folie, c'est encore leur organisation sociale et politique qui leur parut la plus méprisable. Dans ses Essais, Montaigne rapporte la visite de trois Amérindiens, amenés à Rouen du temps de Charles IX, et qui se déclarèrent surpris de voir qu'il existait chez leurs hôtes "des hommes pleins et gorgés de toutes sortes de commodités, et bien saouls", tandis que d'autres hommes "étaient mendiants à leurs portes, décharnés de faim et de pauvreté". Ils trouvaient étrange que ces n?