Maison mère
Souvent cité comme référence par de très grands réalisateurs contemporains, voici un film singulier sur le thème de la maison hantée qui se voit traité avec un certain humour détaché et une véritable...
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le 6 août 2018
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La grande majorité de l'ouvrage se déroule dans la cité des Doges, intemporelle, mystique et fantasmée, dont chaque pierre, chaque ruelle semble participer aux évolutions charnelles et aux introspections régressives, par le biais d'un style lourd, empesé, où le vocabulaire exotique est roi et les dialogues rares, où Blaise, dans sa dualité floue, dans ce décor délétère, erre entre Baudelaire et Maupassant, se noie autant dans la lagune que dans les liqueurs vénitiennes, et se perd dans les brumes de lendemains qui déchantent.
L'ensemble est troublant, déroutant, surtout si l'on s'attend, à chaque chapitre, à l'irruption de l'élément surnaturel qui nous baliserait plus facilement la voie. Dans ses doutes existentiels, dans la façon dont le temps lui-même s'effiloche, on n'est jamais très loin de Philip K. Dick. L'auteur nous promène dans un faux rythme, sensuel et indolent, entre désespoir et perte de repères, vers une conclusion forcément irréelle. Si on a du mal à souffrir avec les protagonistes, on ne peut qu'être fasciné par l'élégance du verbe et l'insolente beauté des paysages.
Créée
le 26 août 2018
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