Personnellement, le steampunk n'est pas mon genre préféré, mais dans la gardienne du chardon, j'ai apprécié toutes ces petites touches anachroniques notamment les animaux mécaniques et le palais suspendu de la reine Victoria. L'auteur nous dépeint un Londres très différent de ce que l'on connaît et on sent qu'elle a de l'imagination à revendre.
La psychologie des personnages est assez bien travaillée, pourtant j'ai eu du mal à m'attacher à l'héroïne Isobel, j'avoue l'avoir trouvée un poil agaçante par moment, mais le fait que les protagonistes ne soient pas seulement bons ou mauvais m'a beaucoup plu. Leurs actions sont nuancées et les rendent réalistes, ce qui nous permet de nous identifier assez facilement à eux. J'ai particulièrement adoré Asling, peut-être à cause du charme Irlandais, va savoir...
En ce qui concerne l'écriture, j'aurais aimé plus de fluidité, les tournures de phrases sont parfois un peu abruptes mais ça ne m'a pas trop dérangée dans ma lecture. L'univers est riche et on suit Isobel avec plaisir dans les intrigues de la cour, alors qu'elle tente de prouver que sa sœur ne s'est pas suicidée, et surtout de survivre au milieu de tous ces requins. Le vocabulaire peut paraître un peu complexe parfois, et les thèmes abordés assez durs -le suicide et la dépression notamment- et ce roman n'est pas destiné à un jeune public. Malgré quelques petites fausses notes, Laurène Beles nous offre un premier roman prometteur et j'ai hâte de connaître le fin mot de l'histoire.