La jurée de Claire Jéhanno, présentationAnna Zeller a la trentaine. Elle est professeur dans un collège. Elle doit prendre quelques jours car elle a été appelée comme jurée, juré N°23. Son nom est retenu par la cour. Elle devra, avec son passé, son expérience en tant que citoyenne, donner son avis sur la culpabilité d’un jeune couple.Mais son passé va lui revenir comme un boomerang.Avis La jurée de Claire JéhannoCe roman retrace la vie d’une jurée d’assises pendant une semaine, des premières lettres reçues quelques temps plus tôt, jusqu’à la sélection finale et enfin son travail en tant que jurée. Condamner ou pas un couple, accusé d’empoisonnement et d’assassinat.Tout le long du procès, les jurés sont aidés par le Président du Tribunal qui tente de les aider, mais sans les influencer. Les jurés ne devront rien montrer, face à tout ce qu’ils entendront, verront. Ils prennent des notes, s’interrogent, peuvent poser des questions si la cour l’accepte. Ils suivent tous les débats, tous les protagonistes pour se faire leur opinion. Avec Anna, on se rend compte que les discours peuvent être orientés et que ce qu’ils voient, entendent ne correspondent pas forcément à ce qu’ils souhaitent. Ils ne connaissent rien du dossier et n’ont et n’auront pas forcément toutes les cartes en main. Ils ne doivent rien révéler mais peuvent interagir entre eux pendant les pauses. Les jurés, pendant le temps d’un procès ou plusieurs procès, mettent leur vie en pause. Professionnellement, il faut que cela soit accepté, tout comme personnellement. On n’a pas le choix d’être juré. On doit accepter.Pour Anna, ce rôle va s’avérer assez compliqué, assez lourd face à ce jeune couple, Frédéric et Lucile. L’homme et la femme ne disent rien, notamment sur ce qui s’est réellement passé. Ils manquent d’argent, ont été licenciés, vivent près d’une grand tante. Comment poser un verdict face à eux ? Un élément déclencheur trouvé par Anna va permettre de faire avancer la situation et d’en savoir plus.Devenir jurée lorsque le passé est assez compliqué et que l’on a subi la disparition d’une cousine. Anna ne s’en est jamais remise. Sa mère a quitté leur père, leur a fait changer de nom. Elle a toujours tenté de protéger sa soeur car elle est persuadée que sa soeur a assisté à tout. Mais le procès va permettre de révéler des éléments de sa propre histoire car avec une des jurée elle sera confrontée à ce qui s’est passé des années auparavant. De connaître la vérité va lui permettre d’avancer, de comprendre sa mère et aussi d’avancer dans sa vie de femme. Car tout ce qu’elle a cru pendant 20 ans va se révéler faux.J’ai acheté ce roman car je voulais bénéficier de frais de port gratuits sur un site e-marchand. La quatrième de couverture me plaisait pas mal. La lecture a été facile, pas déroutante, mais je ne me suis pas franchement sentie happée par ce premier roman. Un exercice toujours difficile mais mené de main de maître par l’autrice. Un juré est une personne lambda avec ses blessures. Il doit retracer le meurtre, les éventuelles incohérences, se faire une opinion. La romancière nous offre un beau personnage de femme, qui tente de protéger par tous les moyens pour éviter de souffrir inutilement.