La lisière de Niko Tackian, présentationVivian, Hadrien et Tom, 12 ans, doivent franchir un col en voiture, de nuit. Une ombretraverse la route.Hadrien et Tom disparaissent.Vivian voit du sang et un homme avec une hache qui la poursuit.Après une course effrénée, un routier l’emmène à la gendarmerie.Avis La lisière de Niko TackianNiko Tackian nous emmène en Bretagne par des journées d’hiver, froides, où la brumeest bien présente. La région est faite de grandes landes où l’on doit regarder où mettre les pieds pour éviter d’être aspiré dans les tourbières. Une région faite de magie, de légendes, de personnages qui font peur aux gens car ils véhiculent la mort.Le décor est posé. Vivian, Hadrien et Tom, leur fils de 12 ans, ont pris la voiture de nuit pour rejoindre la mère d’Hadrien. C’est ce dernier qui conduit. Une ombre traverse la route et Hadrien décide d’aller vérifier si rien n’a touché la voiture. Tom a besoin d’uriner. Tous les deux quittent la voiture et laissent Vivian seule. Ne les voyant pas revenir, elle panique car elle voit du sang. Elle s’enfuit et pense être poursuivie par un homme avec une hache. Après une course effrénée, elle est récupérée par un routier qui l’emmène à la gendarmerie. L’alerte est donnée. Mais les gendarmes ne retrouvent rien. Pas de véhicule, ni Hadrien, ni Tom. Maëlys Mons est lieutenante de gendarmerie et devant le désarroi de Vivian, elle adresse cette dernière à une psy.Les jours qui suivent et lorsqu’elle arrivera à dormir, Vivian fera des rêves très proches de la réalité. Ils la ramèneront en arrière, avant la disparition. Elle essaiera d’avertir ceux qui lui sont chers, mais ils n’écouteront pas. Elle verra des endroits et des gens qu’elle ne connaît pas et suivra toutes les pistes qui lui sont données pour tenter de retrouver son fils. Vivian retrouve également une lettre envoyée par une femme. Ce prénom revient en boucle. Qui est cette jeune femme qui a voulu l’avertir ?De l’autre côté, l’enquête continue. Il s’avère que le véhicule est retrouvé avec énormément de sang, une hache. Les analyses des empreintes mettront à jour la présence d’un autre homme, un jeune homme drogué, Ron. Ce dernier se cache, il veut mourir. Seul un vieil homme l’aide. Entre le naufrage d’un bateau, un mari qui n’a pas tout dit à sa femme, des dettes qui se sont accumulées, la présence d’un homme qui sème la terreur et qui veut retrouver son bien, les gendarmes auront fort à faire pour connaître les tenants et aboutissants de cette histoire. Et ce jusqu’au dénouementfinal.En peu de jours, tout vole en éclat pour Vivian. Son passé se rappelle à elle et notamment sa soeur. Vivian est seule, en plein désarroi. Sa vie a basculé mais elle veut connaître la vérité avant de sombrer définitivement, avant de penser à mettre fin à ses jours.Je persiste et je signe avec Niko Tackian pour trouver ce fameux déclic. J’y suis presque arrivée avec ce roman mais ce n’est pas encore ça. Le cadre se prête à l’histoire racontée. Les personnages sont profondément détaillés. Le lecteur plonge avec eux dans cette noirceur humaine. Pourtant, je ne me suis pas attachée à eux, sauf à ce personnage que l’on pourrait annoncer comme secondaire, Ron. Drogué, certes, il voulait s’en sortir. Il voulait prendre la mer et à ce moment-là, iil était clean. Mais la mort du capitaine du bateau, de celle qui faisait battre son coeur, l’ont fait définitivement plonger. A plusieurs moments, j’ai soupçonné la psy car je trouvais son approche assez bizarre. L‘histoire est noire, glauque et m’a offert un final auquel je ne m’attendais pas. Le mystérieux est bien présent surtout que Vivian défie l’Ankor, soit la Mort. Dans les romans de Niko Tackian, je trouve qu’il y toujours une part de surnaturel, une part que l’on ne connait pas. Ici, le lecteur plonge dans la mémoire, dans les souvenirs, dans ce qu’elle peut révéler après un choc post-traumatique. Cela peut faire peur pour les non initiés, que ce qui est refoulé au plus profond de soi peut ressurgir à un moment donné de l’existence. C’est le vécu, un vécu qui a pu faire mal à un moment donné.Le roman se laisse lire, mais ce n’est pas un coup de coeur.