La machine à écrire par Nina in the rain
Ce matin, je me suis levée de bonne heure et j’ai rangé ma PÀL. Ça pourrait sembler anodin, mais ça a provoqué un certain nombre de moutons de poussière, beaucoup d’éternuements et un vaste ras-le-bol à l’idée que, de toutes façons, j’ai commencé à lire la rentrée et que donc les bouquins qui sont sur les étagères risquent d’y rester encore longtemps. Pourtant, si je m’étais écoutée, j’aurais commencé immédiatement quasiment chaque volume qui m’est passé entre les mains. Du coup, je crois que je vais m’écouter, un peu. Parce que quand j’ai quitté la librairie, j’étais heureuse de pouvoir lire du fonds, de ne plus avoir à suivre les programmes de nouveautés au jour le jour. Et que j’ai visiblement replongé dans mon vice, lisant à l’avance et pour les autres au lieu de lire tranquillement pour moi. Je ne referai pas de grande promesse à base de « je n’achète plus de livres », de toutes façons j’en achète de moins en moins parce que j’en reçois de plus en plus, non pas pour le blog (j’en reçois fort peu pour le blog, vu que je n’en demande pas) mais pour mon autre boulot, celui qui me permet d’acheter des croquettes aux chats. Du coup, je n’achète que des titres bizarroïdes, des Club des neurasthéniques, des Linguiste était presque parfait, des moutons à cinq pattes qui me rendent profondément heureuse de lire. Mais on va dire que je vais essayer d’épuiser ces trois étagères bien tassées, de lire tous ces bouquins qui m’appellent de leur petite voix en disant « lis-moi ! aime-moi ! choisis-moi ! »
La Machine à écrire n’a pas passé beaucoup de temps sur la PÀL. Il m’a été offert pour mon anniversaire par une amie chère à mon cœur et je l’ai lu une petite semaine plus tard, en une journée, charmée par ce roman totalement inconnu et qui pourtant me parlait profondément. L’écriture est tout simplement charmante, de ces écritures qui admettent que leurs lecteurs ne sont pas des imbéciles illettrés mais des personnes d’à peu près bonne composition qui ont probablement lu d’autres livres. Le héros, quant à lui, est aussi cyclothymique que moi, ce qui est rassurant, puisque si je ne suis pas la seule, alors tout le monde est comme moi. Il alterne profonde dépression et suractivité impressionnante et il m’a beaucoup plu.
En fait, je dois le dire, tout m’a plu dans ce roman. Les personnages bien campés et en même temps qui laissent beaucoup à l’imagination, les situations pas forcément ubuesques mais qui puisent dans une vie de tous les jours qui fait rêver le commun des mortels (aaaaah, les cocktails des prix littéraires)… en fait, je crois que j’ai aimé ce roman parce que le héros pourrait être moi, et en même temps ne pourrait pas, je ne sais pas, c’était compliqué.
En tout cas, j’ai vraiment, VRAIMENT beaucoup aimé. Celui-ci, pas de doute, il reste dans la bibliothèque. Et le Dilettante, ou Folio, ce serait bien de le réimprimer, hein, soyez mignons.