Il ne pouvait y avoir de Paradis dans les mots.
Livre qui suit deux histoires, un chapitre après l'autre. Histoire de Nick Tosches, auteur souffrant de diabète (à qui il ne resterait que peu de temps à vivre), cynique, désabusé, solitaire, alcoolique, qui connaît son petit succès. Bref, le cliché de l'écrivain américain du XXème siècle.
Histoire de Dante, questions métaphysiques, religieuses, poétiques, recherche de soi, obsessionnel, précieux.
Au début, j'ai bien accroché.
Facile, avec une ambiance qui rappelle beaucoup Selby Jr.
Facile, avec des réflexions sur la recherche de l'écriture parfaite.
Puis, petit à petit, ça m'a ennuyée.
L'impression que Tosches remplissait son cahier des charges. Il maîtrise bien son écriture, les ambiances entre la partie Dante et la partie Tosches sont vraiment bien distinctes, porteuse chacune de son univers, son style, et son point de vue.
Mais, à force ça devient mécanique, je trouvais.
Surtout, l'ennui venait des parties Dante... Ce n'est pas trop mon truc les réflexions introspectives d'un petit érudit prétentieux, égoïste et passif. (Image que je retiens de Dante...)
Mais je crois que quelqu'un de plus réflexif que moi sur le sens de l'écriture, sur les questions religieuses, sur l'histoire de Dante, sera content de lire ces chapitres, car même moi, qui y suis plutôt hermétique, j'y ai trouvé plein de petites choses très intéressantes, et j'étais parfois bluffée par la tournure des réflexions.
Au final, ça manquait tout de même de surprises, et il y a même eu des choses que j'ai trouvé peu crédibles.
D'où agacement et ennui.