La Marche du Levant, premier roman de Leafar Izen, pousse péniblement les portes de chez Albin Michel Imaginaire pour offrir sa vision d'un récit épique fantasy, sur les terres arides d'une Terre qui tourne au ralenti. 300 ans pour un cycle, mettant l'écosystème et les civilisations en totale dépendance de ce phénomène.
Sur le papier, le roman a de quoi inspirer confiance, malgré une inspiration Jack Vance assumée sans honte aucune. Malheureusement, il ne suffit pas d'une bonne idée et d'un monde intriguant pour réussir à proposer une histoire qui vaille le détour, et autant le dire d'emblée : les 630 pages ne valent pas le détour.
Sur fond de prophétie et de poncifs vus et revus de la fantasy, La Marche du Levant ne parvient pas à offrir un panel de personnages vraiment attachants, tant les ellipses se multiplie à vitesse grand V. De plus, Izen n'a de cesse de cumuler des descriptions parfois trop détaillées sur des éléments sans importance, pour en délaisser d'autres sans raison apparente.
Le roman ne surprend jamais le lecteur, n'instaurant jamais de véritable tension, et offrant un plot twist final ridiculement gros et improbable. La Marche du Levant pioche allègrement des références à droite à gauche, sans jamais offrir de récit original et est, à mon sens, loin de révolutionner le genre.