Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à l'accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d'éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, ne jamais tomber amoureux. Mais le regard de braise d'une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance tel Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais jusqu'aux arcades de Grenade et lui fera connaître les délices de l'amour comme sa cruauté.
Voilà une histoire qui, dès le synopsis, m'accroche énormément. Peut-être est-ce du à mon état sentimental actuel, mais je suis devenu très sensible aux histoires d'amour. Alors quand on rajoute quelques éléments fantaisistes, ça me plait encore plus. L'univers de l'histoire est très "burtonnien" avec des personnages parfois étranges et des décors à vous glacer le sang. On suit sans peine le héros Jack dans son aventure, dans sa quête amoureuse de la petite chanteuse et plusieurs fois je me suis dit que j'aurais sans doute fait pareil. Mais ce livre n'est pas seulement une histoire à l'eau de rose. Il sera difficile pour Jack de décrocher le coeur de Miss Acacia. des obstacles surgiront sur sa route et l'aide pourra parfois venir de personnages mystérieux qui ne nous sont pas inconnus tel que Méliès.
L'auteur est parfois ignoble avec son héros, le mettant dans des situations réellement affreuse. L'un des éléments les plus dur que j'ai trouvé est la correspondance qu'il échange avec sa "mère" ignorant tout du sort que le destin a réservé à la sorcière par la faute d'un pigeon voyageur défectueux. Quand à la fin, juste et bien trouvée, elle est magnifiquement triste pour un coeur attendri. Et oui, n'oublions pas que les histoires d'amour finissent mal... en général. Ma principale déception concerne tout un passage du livre dans lequel il ne se passe pas grand chose, certes, on comprend que le temps passe, mais on s'y ennuie. Le train-train quotidien est rarement passionnant. Enfin, on reconnait aisément, en lisant le livre, des personalités connues. Il parait évident que la petite chanteuse n'est autre qu'Olivia Ruiz, la compagne à la ville de mathias. Les descriptions sont sans équivoque.
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