La bataille de l'Atlantique de l'intérieur.
Un escorteur c’est d’abord un équipage et le livre se concentre beaucoup sur l’humain, ce n’est pas un récit technique sur la navigation ou sur l’histoire de la bataille de l’atlantique. Au début du conflit ce sont beaucoup de volontaires, des hommes inexpérimenté balancés sur des nouvelles classes de navires en sous-nombre, le commandant, le seul officier expérimenté, devra modeler tout ça, certains seront à la hauteurs, d’autres moins, disparaitront en mer ou plus pacifiquement à terre.
La vie à bord est dur, les premières années, les chasseurs sont les sous-marins, les convois subissent d’immenses pertes, les escorteurs pratiquent plus du sauvetage (quand il y a lieu) qu’autre chose. Les nerfs des marins sont mis à rude épreuve et c’est pas en permission que le moral remonte à cause des bombardements ou plus simplement des problèmes privés (les femmes…).
Au fil de la guerre, si les tempêtes, les naufrages, le stress ne sont pas moins terribles l’équilibre s’inverse quelque peu, le matériel se modernise, les alliés apprennent de leurs années d’expériences, les escorteurs sont plus nombreux. A bord d’une frégate, l’important équipage devient anonyme, la souplesse des débuts à disparu, on pourchasse les sous-marins jusqu’aux limites de la résistance physique, parfois on en repère et en coule un si on a de la chance.
La guerre est terminée mais les hommes, ceux qui ont survécu à la bataille pour la survie de l’Angleterre, sont maintenant usés et fatigués.
Malgré les tragédies racontées le livre est un peu froid (la faute à la traduction ?). Cependant la relative originalité du sujet, le point du vue centré sur les jeunes marins, concilié la vie en mer et à terre, la cruauté des combats en font un des récits de la seconde guerre mondiale à lire.