Critique de la moitié d'un Roi
La moitié d'un roi narre l'histoire classique dans le genre d'un jeune homme propulsé soudain contre son gré à un poste préstigieux, envie par ses pairs, victimes de complots et de trahisons. Une histoire classique qui sent le réchauffé, non ?
Et bien, j'ai été agréablement surpris en lisant ce livre ! Tout d'abord le classique sacro-saint du beau et gentil héros avec des défauts certes mais pas trop est ici brisé net. Le personnage principal est un infirme et ne pourra rien accomplir d'héroique... ou bien si, mais en utilisant plutôt son esprit que ses gros bras !
Partant des sentiers plus que battus du genre, l'aventure se poursuit facilement aux grés des péripéties des personnages. Sans rentrer dans les détails, il existe plusieurs passages qui ont agréablement surpris le vieux routard de fantasy que je suis, et d'autres incontournables du genre nous sont épargnés.
Deux choses que j'ai beaucoup aimés à propos du livre : premièrement le style de l'auteur, fluide, avec une bonne pointe d'humour (parfois très noir), ça se lit très vite et très bien ! Ensuite les personnages sont étonnamment peu plats pour un livre autant porté sur l'action (au sens l'aventure progresse). Il n'y a pas de très longues discussions ou incursions dans la mentalité des personnages, et pourtant certains sont très nobles, d'autres retors, profondément humains, fous à liés, dévorés d'ambitions ou ploient sous de mélancoliques souvenir. Enfin quelques uns des personnages que l'on présente de façon très manichéennes évoluent bien au delà de ce qu'on pourrait attendre, ce qui est une bonne surprise !
En général je n'aime pas trop Amercombrie, et pourtant j'ai aimé "La moitié d'un Roi" !