J'avais dévoré le dernier des justes d'André Schwart-Bart, prix Goncourt 1959, et je débutais ce roman avec enthousiasme. J'ai été un peu déçu par le style littéraire de l'auteur, qui s'est malheureusement sophistiqué.
Pourtant, le sujet est passionnant et très documenté. L'écrivain a le mérite de nous raconter l'esclavagisme de l'Afrique à la Guadeloupe, avec toutes ses horreurs interraciales, en passant par l'abolition, puis au rétablissement de l'esclavage en 1802.
Contrairement au dernier des justes où l'écriture était beaucoup plus simple et sincère, André Schwart-Bart a beaucoup trop peaufiné son style en formulations lyriques et poétiques et il m'a été impossible ne m'immerger dans le récit.
C'est dommage, pourquoi faire compliqué alors que cet auteur nous avais prouvé son énorme talent par sa simplicité.
Il a toutefois le mérite de nous informer d'un passage ignoble de notre histoire.