Ce roman de Delia Owens est à la fois un récit à suspens, un hommage aux naturalistes qui nous en apprend sur l’écologie et la biodiversité et un recueil de poèmes.
Très bien écrit, ce roman met en parallèle deux mondes : celui des humains, et le monde sauvage. Les superbes métaphores démontrent les ambivalences du « bien » du « mal » dans les deux écosystèmes, sans jamais trancher en faveur de l’un ou de l’autre. Les efforts de descriptions nous permettent d’imaginer le marais avec exactitude, on s’y croirait ! Le choix d’un tel habitat, si important pour la biodiversité mais délaissé par les humains donne au livre tout son intérêt. On y trouve aussi un côté anthropologique puisque l’on découvre le comportement d’une fille ayant grandit seule dans un environnement sauvage.
L’auteure nous tient en haleine jusqu’à la dernière page en nous offrant des surprises finales et un retournement de situation inattendu.
Notre vision du personnage de Kya prend alors un coup lorsque l’on apprend sa culpabilité du meurtre. Mais l’empathie qui nous tient durant toute la lecture nous empêche de considérer Kya comme quelqu’un de mauvais.
Mon seul regret est que lors du procès final, la défense aurait pu être plus développée.