La passante du péril
Fiche technique
Auteur :
Béatrice DouvreGenre : PoésieDate de publication (pays d'origine) : Parution France : 2008Éditeur :
Galaade ÉditionsISBN : 9782351760567, 9782351760635Résumé : Une partie des poèmes rassemblés dans le présent volume avait été publiée par Voix d'encre juste après la mort de Béatrice Douvre. Épuisés en six mois, ces textes sont aujourd'hui introuvables. Rétablissant les dates de chacun de ses poèmes, cette édition inscrit, à travers l'urgence qui l'a dictée, son œuvre dans un authentique « événement de langage » dont l'équilibre se rejoue à chaque instant. Relus à la lumière des manuscrits, corrigés et datés, ces poèmes sont accompagnés d'une préface de Philippe Jaccottet et d'introductions de Michèle Finck et de Jean-Yves Masson.L'expression poétique de Béatrice Douvre, d'une intensité rare, est le reflet d'une expérience douloureuse de lutte pour s'approprier son corps mais aussi d'une aventure mystique et d'une quête passionnée pour « posséder la vérité dans une âme et un corps », qui fait d'elle une héritière directe de Rimbaud.L'AUTEURBéatrice Douvre n'a passé sur terre que 27 ans. Née en 1967, elle s'est éteinte brutalement, dans un train, le 19 juillet 1994, épuisée par un long combat contre l'anorexie. Elle avait publié des poèmes sous le nom de Béatrice Douvre, qu'elle s'était choisi au moment de commencer à publier, vers 1991, dans quelques revues comme Polyphonies et Arpa. Ayant à tenir de toutes ses forces à une vie précaire et dès longtemps menacée par le mal intérieur qui la minait, Béatrice Douvre n'avait d'autre bien que la langue dans laquelle elle composait ses poèmes. La langue était le corps qui lui manquait.« Je me souviens d'une unique, et déjà lointaine, visite de Béatrice Douvre, ici à Grignan, et plus tard, de ses quelques envois de poèmes, avec émotion : c'était, on le devinait tout de suite, une sorte d'elfe diaphane, un être vibratile, trop frêle pour ce monde où les elfes ne peuvent prendre racine, mais seulement flotter à mi-distance entre terre et ciel. Flotter ainsi est quelquefois leur bonheur, mais sûrement aussi, leur damnation. Béatrice Douvre était un elfe douloureux, dont on ne pouvait q