Se déroulant dans un futur pas si lointain, le second roman de Marion Messina offre une vision assez pessimiste de notre société. Si vous chercher du feel-good, passez directement votre chemin car vous ne le trouverez pas ici.
La France va mal, un étudiant s’immole devant l’Assemblée nationale entraînant la colère de la population dans tout le pays. La Présidente française ne réagit pas – comme on pourrait s’y attendre – à cette tragédie et aux problèmes égrenant la vie de ses concitoyens. Certains tentent vaille que vaille d’avancer dans leur vie, comme Sabrina, une enseignante au bord du gouffre émotionnel, ou Paul, doctorant, mais devenu boucher dans un coin perdu de l’Ardèche.
Écrite avec une plume piquante et acérée, cette histoire n’est pas si éloignée du quotidien de nombreux individus, là où la limite avant de perdre pied n’est pas très loin. Souvent évoqué de façon cynique, le lecteur ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin face à l’absurdité de certaines situations qui sont pourtant criantes de vérités.
Ce livre traite finement du thème de la dépossession des droits et libertés des citoyens au nom d’hypothétiques questions de sécurité.Dans sa globalité, j’ai apprécié cette lecture, surtout pour cette écriture et ce style si brute rendant originale cette lecture.
Par contre, j’ai été un peu déçue de voir arriver la fin de façon si brusque et de clore l’histoire en seulement quelques pages. Je l’ai trouvée un brin trop précipité, comparativement au reste où la narratrice, Marion Messina, prend le temps de poser ses personnages et ses idées. J’ai trouvé que c’était un peu dommage.