La petite fille silencieuse par louisa
J'aurais pu mettre 8 à ce roman mais il est trop plein d'incohérences qui m'ont un peu gâché la lecture.
Je vais essayer de ne pas trop spoiler le livre dans ma critique pour que vous le lisiez quand même pour me donner votre avis !
Si le scenario en soi est pas mal construit (l'homme à la recherche de l'enfant grâce à son ouïe exceptionnelle), quoique compliqué par un complot vaguement tremblement-de-terriste poussant des promoteurs à racheter des quartiers entiers de la ville, la façon dont tout cela est raconté me laisse perplexe.
L'intensité que l'on attendrait d'un "thriller", comme le qualifie l'éditeur, n'arrive jamais, chaque moment de "crise" ou de péripétie s'écroulant misérablement à la fin d'un paragraphe (le méchant lui court après avec une arme, il ouvre une porte, se retrouve dans la rue, fin du chapitre).
Il en est de même avec des incohérences du récit quant aux personnages: si ceux-ci sont globalement tous intéressants (quoique le tutoiement si cher aux Danois soit étrange entre des "gentils" et des "méchants"), la façon dont ils apparaissent tout au long du livre -par fausse surprise, le moment d'avant ils ne sont pas là, et hop la voiture est devant cette fameuse porte- et participent à des péripéties alors que techniquement c'était mal barré (ils passent par les égouts pour fuir mais sont accompagnés par un hémiplégique et un vieux avec ses deux bouteilles de perfusion...) me laissent perplexe.
Je m'arrête là dans les exemples mais il y en aurait beaucoup plus à raconter. Tout cela, en plus du coté musico-religieux du livre, ne m'a pas facilité la lecture.
Néanmoins, tout n'est pas à jeter, le roman est bien écrit, le personnage principal très particulier est intéressant dans son rapport au monde du cirque qui l'a vu grandir et qui l'a façonné.
L'auteur s'est intéressé au liens spéciaux existants entre le cirque et la société civile (l'isolement, le nomadisme, la vie réglée au millimètre, les répétitions dangereuses, les parents qui font l'école) comme il étudie plus loin le mode de vie des couvents qui par certains points ressemblent à la vie des artistes. C'est assez prenant, même si le leitmotiv de "se rapprocher de Dieu" comporte plus de risques pour les premiers que pour les seconds.
Alors évidemment, on pourrait certainement se dire que les péripéties foirées sont comme autant de tours de passe-passe de l'auteur puisque l'on est dans le monde du cirque (le lapin est dans le chapeau et hop, il n'y est plus)...
sauf que le lapin n'a pas à sauver des gamins séquestrés....
Le lapin n'est pas James Bond...