Dans ce dernier livre narrant les aventures de Bastet, chatte imbue d’elle-même mais pouvant communiquer avec les hommes grâce à son « Troisième œil », quelques resapés chats, chiens et humains, atteignent les USA en bateau pour fuir les hordes de rats qui ont pris le pouvoir en Europe, après le grand Effondrement. Dans ce qui est le dernier volet de sa saga féline, dont le titre emprunte à une autre franchise, celle de « La planète des singes » de Pierre Boulle, Bernard Werber continue à nous faire réfléchir sur l’avenir de l’homme en faisant parler des animaux. Cette troisième aventure est également ludique car son auteur sait se montrer léger grâce aux pensées de Bastet, mais aussi violente par ses rats sans pitié, tout en se montrant instructive avec ses sempiternels extraits de « L’encyclopédie du savoir absolu et relatif », devenue ici, la quête ultime des rats. Bastet est toujours aussi désagréable, pourtant elle va changer. En effet, cette fan de Bach, capable de parler avec des humains, va désormais piloter un drone, recadrer Hillary Clinton, pardonner et surtout apprendre à aimer, quelle évolution ! Même si d’aucuns diront que ce n’est pas leur tasse de thé car pas très bien écrit, on se surprend à tourner les pages avec avidité, pour connaître au plus vite la suite de l'histoire. Et l’anthropomorphisme dont fait preuve Werber est contagieux car on s’étonne même de partager certaines des pensées des chats et des rats ! Fantaisiste mais avec une résonance écologique, ce livre vous fera passer un bon moment et c’est bien là l’essentiel !