"A quoi est-ce dû? - Dieu seul le sait... et la Science le saura demain."

Dans les deux nouvelles "La plus belle histoire du monde" ("The Finest Story in the World" et "Par les ondes" ("Wireless"), Kipling raconte la nature de l'inspiration en s'inspirant, justement, du télégraphe sans fil de Marconi, connaissance de l'auteur et, comme lui, lauréat d'un Prix Nobel ( de Physique cette fois).

Dans la première ("The Finest Story in the World"), Charlie Mears, commis dans une banque Londonienne, aspire à être le grand écrivain que son talent ne lui permet pas d'être. Toutefois, il possède ce que personne d'autre n'a : les Parques n'ont pas correctement refermées les portes de ses vies antérieures auxquelles il a ainsi inconsciemment accès. De sa mémoire surgit alors une magnifique histoire d'aventure (la plus belle histoire du monde) que Kipling achète cinq pièces et s'empresse d'écrire sur la demande du commis.
Dans la seconde M. Shaynor, pharmacien plus portée sur la cigarette que sur la littérature, converse avec le narrateur (Kipling). A l'arrière de l'officine, on essaie de capter une transmission télégraphique depuis Poole. C'est alors qu'au grès de jeux de lumières, d'une promenade furtive avec sa désirée, affichée sur poster publicitaire, et d'un ensemble de d'autres détails ensemble réunis, M. Shaynor écrit des vers de la plus veine.

L'inspiration naîtrait donc tant de la réunion d'un ensemble de coïncidences que de l'entrée en résonance de l'artiste avec son histoire. Les deux nouvelles sont brillantes et la note est la même pour les deux.