Dans La Politesse, François Bégaudeau mets sa verve singulière au service d'un récit à mi-chemin entre l'autobiographie et la fiction. Autobiographie parce qu’il s'est servi de notes prises pendant ses tournées de promotion passées, fiction car il est clair que ce qui y est raconté – notamment dans la troisième partie – est romancé. L'auteur y narre donc sa vie en promotion dans son style bien à lui, incluant quelques références à son passé punk-rockeur qui m'ont fait sourire, moi qui le suit depuis cette époque.
Pour apprécier ce livre il faut aimer l'humour poussé à son paroxysme (la déclinaison des différentes teintes de bleu improbables, hilarant) et l'absurde. Ça tombe bien, j'adore les deux ! J'ai donc dévoré ce roman avec un grand plaisir, même si la toute fin – les deux trois derniers chapitres – est un poil en deçà du reste, ce qui a couté au livre le neuf auquel je le prédestinais.