Lorsque l'on m'a proposé ce livre pour une Masse Critique spéciale je ne pouvais qu'être séduit par le genre et l'époque et je remercie donc au passage Babelio et Fantasy-Editions pour me l'avoir proposé. J'espérais y retrouver le plaisir que j'avais eu notamment avec la trilogie "L'impératrice de la soie" de José Frèches qui se déroulait dans ce même contexte de Chine ancienne (même si c'était à une époque un peu plus récente il me semble) et m'avait vraiment fait voyager dans ces contrées mystérieuses.
C'est donc avec une certaine impatience que j'ai entamé avec un premier chapitre qui nous fait comprendre que nous allions avoir une lutte où même les dieux seraient impliqués, le cadre est donc posé. Classiquement on entre alors dans une phase de présentation des différents personnages... qui malheureusement m'a semblé quasiment durer jusqu'à la fin et fut le début d'une lecture pour le moins laborieuse.
Après avoir fermé la dernière page je retiendrais deux raisons principales à mes difficultés avec ce livre. La première sera au niveau du style, beaucoup trop chargé à mon goût. Tout y est décrit avec tellement de détails que j'en oubliais complètement l'histoire, noyé sous cette profusion de mots qui, s'ils donnent un ton très érudit, desservent à mon avis la narration. Ça m'a d'ailleurs fortement rappelé Le roman de la momie de Téophile Gautier qui m'avais donné la même impression même si dans ce dernier j'avais trouvé la trame de fond intéressante. Ce qui m'amène au second point négatif qui est le manque d'une véritable histoire. J'ai plus eu la sensation de lire un recueil de nouvelles qui se contenterais de me présenter une galerie de personnages ou alors des chapitres d'introduction d'une longue saga, et j'ai donc été très frustré et surpris de voir la fin arriver en en sachant aussi peu sur cette lutte des Dieux que le préambule m'avais laisser entrevoir. Peut-être fallait-il lire avant "L'envoyé des Monarchies de l'ombre" mais j'ai vraiment eu tout du long l'impression de manquer de certaines clés pour ne serait-ce que commencer à comprendre ce que l'on essayait de me présenter.
Je saluerais quand même un travail de recherche évident qui aura parfois enrichi ma culture personnelle, tout en regrettant de ne pas avoir été plus à même d'apprécier un style qui n'est définitivement pas fait pour moi malgré un environnement qui m'avait fait saliver.