Quelle déception... Une déception à laquelle je m'attendais au vu de quelques critiques bien senties sur ce dernier volet de la trilogie , notamment Elbakin.net dont j'estime beaucoup les analyses. Certes les chevronnés du genre avaient décelé les faiblesses du premier volet à l'époque mais j'avais gardé quelque espoir que La Reine de Feu remplirait le contrat, ayant personnellement beaucoup aimé les deux premiers tomes. Et bien, après avoir souffert quelques mois (et oui, mois !), passer à d'autres livres pour difficilement y revenir, je suis venue à bout de ce pavé de 760 pages.
Et c'est cela qui m'intrigue : pourquoi donc tirer en longueur un final dont on sent que l'auteur s'est lassé ? Certes il y a des événements qui se succèdent mais sans vraiment de rebondissements. Le plus regrettable est la stagnation des personnages : Anthony Ryan a laissé complètement tomber chacun d'eux, ils n'évoluent plus du tout. L'intrigue est linéaire, sans approfondissement, jouée par des personnages dont on ne peut plus s'attacher ; et saupoudrée à l'occasion de clichés qui n'apportent rien. Et ma foi, ce dernier volet est bien mal écrit : il a été fréquent que je me perde dans les interlocuteurs au milieu des dialogues.
Tout ceci place le lecteur dans un rôle de témoin distant d'une histoire qui selon moi partait bien, mais qui se ramasse en beauté en cours de route. Dommage.