Après un Lestat le vampire en demi teinte, je m'attache à lire La reine des damnés qui m'avait laissé un souvenir plus ... Enfin moins bon quoi.
Je me souvenais d'un livre lourd à lire et qui se finissait abruptement.
A la relecture les qualités et les défauts me sont apparus différemment.
L'auteur reprend où elle en était dans Lestat le vampire avant de morceler le récit en protagonistes.
Le premier point négatif du roman transparait ici avec un récit très fortement morcelé. Et franchement, j'aime bien les récits avec de multiples protagonistes mais là que c'est lourd à lire.
La première moitié du roman se passe avant les évènements de Lestat ce qui fait que l'on coupe en pleine action pour se retrouver avec des histoires de vampires différentes et pas toujours franchement intéressantes.
Bref, passé cette première partie qui est le véritable poids mort du roman on attaque enfin le récit.
Second point négatif en vue : le cœur du récit et la civilisation fantasmée d'Akasha sont à la fois stupide et indéfendable. A tel point que l'auteur n'arrive jamais à le justifier et fait intervenir le charisme écrasant de la reine pour prouver son point de vue.
Si on mets de côté cette idée d'une société où les hommes sont exterminés pour en laisser 1% ( mais comment a t elle pu s'imaginer que c'était une bonne idée ? ) on retrouve tout de même une intrigue plus soutenue. Le rythme s'accélère un peu et le morcèlement se rend minime vu que les personnages sont réunis.
Et arrive la fin ... Je me souvenais que c'était rapide mais j'étais complètement à côté. La fin se règle littéralement en 2 - 3 pages. On ne s'imagine pas la violence que représente une telle fin. Si l'auteur avait amené l'idée de la fin depuis les premières pages du roman il faut avouer que ça apparait comme bâclé. Akasha est vaincue au terme d'un combat aussi court que non décrit. Mekare d'ailleurs n'apparait que pour cette action et redisparait aussitôt ... Elle était où ? Il s'est passé quoi ?
Passé l'effarement, l'auteur s'appesantit un peu avant de livrer une fin digne de ce nom et un Lestat ressuscité au terme de sa grandeur.
Au final, le roman n'est pas totalement mauvais. Il y a de bons passages mais également beaucoup de lourdeurs comme si le récit ne pouvait se porter et devait être agrémenté. Il aurait fallu revoir toute la structure narrative pour que ce soit vraiment bon. C'est dommage parce que jusque là c'était plutôt maitrisé.