Un découpage incompréhensible
Je rappelle, pour ceux qui ne seraient pas encore au courant (mais qui ne l'est pas après avoir lu les 5 premiers tomes ?) que les tomes 4, 5 et 6 sont dans l'édition originale un seul et même gros volume. A ce stade, c'est plus un pavé, c'est un parpaing traversé par 6 barres à mine et rempli de béton. Problème : l'équivalent des tomes 4, 5 et même le début du 6 sont longs. Pas aussi longs et inutiles que le 3eme tome d'Eragon, mais on retrouve à la fin de ce premier cycle de gros défaut d'un paquet de cycle de fantasy : il y a des pages, par dizaines, qui ne servent pas à grand chose, ou qui pourraient être réécrites en quelques pages sans que l'intrigue en souffre.
En même temps, la marque de "L'assassin Royal", c'est l'aventure intérieure, les interrogations de Fitz sur sa capacité à maîtriser son destin. On est dans une sorte de Fantasy introspective, lente, dans laquelle les phases d'actions ne sont pas les éléments les plus importants, même si elles sont souvent les nœuds de l'intrigue.
La fin est expédiée en quelques coups de cuillère à pot, même s'il y aura une reprise en douceur dans le tome 7, dont le début est un prolongement de l'épilogue du tome 6.
[SPOILER] En un seul chapitre, Fitz acquière la maitrise de l'Art, réduit Royal à l'état de moins que rien, les pirates rouges sont vaincus (on ne comprend pas trop comment), quant aux forgisés... Ils restent forgisés ? C'est bien joli, mais il reste de l'ensemble une belle sensation de gâchis. Et du coup, j'ai bien envie de baisser la note des tomes 4 et 5, qui doivent être solidaires.