J'avais beaucoup apprécié le premier tome, j'avais trouvé le deuxième sympas mais là, ça ne va plus.
L'histoire est divisée en deux parties :
Dans la première on continue à suivre l'aventure des fourmis déjà rencontrées dans les tomes précédent. Cette partie du récit n'ajoute pas grand chose à ce qui avait été fait précédemment mais elle reste assez sympathique et je n'ai pas grand-chose à dire dessus.
En revanche pour la seconde partie....
On y suit les aventures de quelques adolescents que j'ai rapidement trouvés insupportables. Ils hurlent haut et fort qu'ils veulent changer le monde en lançant des poncifs éculés et niais au possible, ils se lancent au passage dans la prise d'une université où ils forment une sorte de communauté indépendante.
Le projet aurait pu être intéressant si il ne se passait pas constamment des choses stupides et surréalistes.
Déjà, d'où une gamine arrive à créer un monde rempli d'intelligence artificielles en 3 jours avec les pcs de son école ?
Encore que l'idée d'un monde d'intelligence artificielles uniquement utilisées pour vérifier des marques de shampoings soit intéressante, notamment le fait que ses habitants se rebellent et tentent de tuer leur créatrice. Mais bon c'est assez mal utilisé ici
Et le fait de hurler que si on ne les laisse pas faire c'est parce que la société à peur de ce qu'ils pensent... Non, la société s'en fout, comme tu ne penses rien de spécial et que tu ne dénonces rien non plus de spécialement pertinent, la société te voit un sourcil légèrement haussé et un léger sourire au coin des lèvres puis elle t'oublie. Quelques personnes y croiront et se prendront au jeu un temps mais elles s'arrêteront vite comme il n'y a rien d'autre au final que du vide. Par contre la société n'apprécie pas que tu occupes ton lycée en y vivant grâce au stock de bouffe qui y était déjà, bravo la vie en indépendance!
Si ça avait amené des vraies réflexions sur comment fabriquer une société égalitaire et démocratique et une vraie tentative de s'organiser autrement, avec toutes les difficultés et l'organisation que ça implique, je dis pas. Mais là, selon le bouquin, c'est super facile, mais la société nous en empêche, la vilaine !
La scène du procès c'est un parfait résumé de tous les problèmes du bouquin, avec l'héroïne qui hurle (elle hurle toujours) que si on lui fait un procès c'est à cause de sa critique de la société, et son opposant qui lui sert des arguments tous plus nuls les uns que les autres (comme quoi le seul moyen pour qu'elle donne l'impression d'avoir raison c'est que son opposant soit nul) alors qu'au final, la seule vraie question qui aurait du être posée à ce procès c'est "doit-on condamné ces jeunes gens pour l'occupation illégale d'une école et l'utilisation du matériel présent sur place ?".
Et sinon, en plus des scènes avec la fourmi et les humains il y avait quelques petites anecdotes et infos se voulant scientifique. Au début je me disais que c'était intéressant. Puis j'ai remarqué des erreurs et des incohérences dans les infos présentées. A partir de là je n'ai plus pu voir dans ces infos que des moyens de faire passer l'idéologie de l'auteur.
Donc, en dehors de l'histoire de la fourmis, qui était potable, rien que des pages avec des jérémiades sur la vilaine société.