Jonah est un adolescent de 13 ans vivant dans une cabane en rondins isolée dans le grand Nord. Ses parents occupaient des postes à haute responsabilité avant de décider de tout plaquer pour retourner à la nature façon « Into the Wild ».
Un matin, le jeune garçon se réveille seul et décide de partir en balade de plusieurs kilomètres dans la neige pour rejoindre une île sur laquelle pousse des arbres qu’il souhaiterait utiliser pour agrandir la cabane où sa famille vit. Sur son chemin, un jeune chien de traîneau appartenant à son voisin le rejoint. L’air est lourd, le chien inquiet, le garçon poursuit sa route.
J’ai aimé l’écriture, la thématique bobo, les références évidentes à la littérature américaine du XVIII et XIX, à ce Wild qui faisait si peur mais qui poussait chacun à exprimer le meilleur de soi. J’ai également apprécié l’incursion du fantastique avec ces légendes amérindiennes prenant vie et provoquant cette lente montée d’angoisse et de peur. Hallucinations ? Rêves ? La deuxième partie du roman devient haletante et le garçon bascule dans la survie...
Mais voilà, l’action n’arrive qu’à la moitié du roman et le début de la balade dure... dure... Alors oui, l’auteur nous donne quelques os à ronger. Des indices ici ou là, des souvenirs de légendes qui nous font anticiper la bascule fantastique... mais j’ai peur que ça ne soit un peu trop subtil et long à attendre pour les jeunes.
La fin me rend perplexe également. Je me suis demandée si ce n’était pas un nouveau rêve et si cette jeune indienne était vraiment ce qu’elle semblait être... mystère.
En conséquence, j’ai bien aimé ce roman mais cette première partie, un peu trop tiède, fera baisser ma note.