Un tome de voyage, avec toujours en filagramme la poursuite d'une vengeance contre Theleb K'aarna. On découvre de nombreux lieux, rencontre moult créatures, l'auteur fait parler son inspiration tout du long et réussit à nous transporter, et trouve une certaine cohérence à travers les différentes péripéties. Il retombe par moment dans ses travers méta-physiques qui par moment me font lever les yeux au ciel (son idée du champion éternel à travers les âges qui je trouve manque cruellement d'intérêt), à d'autres m'intéressent davantage (l'équilibre entre loi et chaos, l'allégeance fragile des hommes à ces dieux). Un tome assez solide mais pas pour autant transcendent, en particulier cela stagne finalement beaucoup sur ses personnages, et on se dit que Moorcock pourrait bien réussir à en écrire des centaines de ce type, mais que cela finirait par lasser en tant que lecteur, le surplace narratif ne pouvant être compensé par l'imaginaire développé que pour un temps.