La Sorcière rousse comporte deux nouvelles extraites du recueil intitulé Les Enfants du jazz ; la première a pour titre La Coupe de cristal taillé et le seconde est éponyme. Si j’apprécie énormément Francis Scott Fitzgerald, je suis beaucoup plus réfractaire aux nouvelles, ayant bien du mal à m’immerger dans ces courts récits, faute de disposer du temps nécessaire pour cela – grief inhérent au format. Alors qu’en sera-t-il ici ? Le talent indéniable de l’auteur l’emportera-t-il face aux réserves que je porte sur le genre ?
Je ne vais pas faire durer le suspense inutilement mais plutôt confesser tout de go que j’ai peu goûté ces deux nouvelles ; non seulement leur brièveté m’a rebuté, mais, de plus, j’ai eu beaucoup de mal à reconnaitre la plume de l’auteur d’un si ce n’est deux des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature américaine (Gatsby le magnifique et Tendre est la nuit). Difficile de développer son style en quelques dizaines de pages seulement. Je crois que ce qui m’empêche d’apprécier les nouvelles est la concision de ce genre littéraire, moi qui n’aime rien tant que le temps que prend un auteur pour installer une ambiance, dépeindre ses personnages, fouiller leur personnalité, décrire les lieux où ils évoluent, etc. Bref, les caractéristiques du roman me siéent beaucoup plus et ce n’est pas un hasard si je raffole de la littérature du XIXe siècle !
Ces brefs récits ne m’ont donc pas réconcilié avec le genre de la nouvelle, et je pense qu’il est temps pour moi de prendre une décision que j’ajourne depuis trop longtemps mais qui devient inéluctable, à savoir arrêter de lire des nouvelles, et ce même quand ces dernières sont écrites par des auteurs que j’affectionne.