La Traversée de l'hiver par Cinemaniaque
Yasmina Rez et le minimalisme : deuxième. Après un "Conversation après un enterrement" passablement ennuyeux, "La traversée de l'hiver" est le même en légèrement pire, avec ses dialogues creux, ses personnages monolithiques et sans vie, cette lourdeur d'ambiance qui ne procède pas de l'intensité dramatique (contrairement à "Art" par exemple)... Ce qu'Antonioni savait faire au cinéma, Reza s'efforce de le faire au théâtre, en vain : là où le cinéaste italien bénéficiait de la puissance de l'image et du montage, Reza ne peut rien offrir en précisant dans son introduction que les décors doivent être dépouillés. C'est tout de même fort prétentieux comme écriture, et ça ne s'en cache pratiquement pas, affichant un certain dédain pour les gens de classe moyenne. Non, définitivement, pas une auteure pour moi.