Faire table rase du passé, mais en garder certaines bases...

Pfiou, tout d'abord. Je me lance, première critique... peu importe, c'est pas le sujet. A la suite de récents événements que personne ne peut ignorer (je veux bien sûr parler des dernières sorties cinématographiques Star Wars, en particulier les opus VII et VIII, qui m'ont laissé pantois), j'ai décidé de me pencher sur un univers très connu des fans du genre et de la sf en littérature. En gros, j'avais faim d'univers Star Wars, je recherchais une histoire à la fois prenante et cohérente avec les arcs narratifs de G. Lucas (même si ça devait appartenir à l'univers étendu). Mon choix s'est alors arrêté, non sans mal sur la Trilogie Dark Bane (à savoir les trois tomes formant cet arc... logique).


Tout d'abord l'auteur, D. Karpyshyn est un créateur et artiste polymorphe, surtout connu en tant qu'auteur. Je savais que je connaissais déjà cet homme du temps du lointain Baldur's Gate II et certains se diront la même chose avec la trilogie Mass Effect. Inconditionnellement fan de Star Wars, ce dernier a donc entrepris de dépeindre, à l'époque de l'ancienne république (coucou KOTOR), la vie d'un des plus gros pilier de l'ordre Sith: le fameux Dark Bane. Un parmi d'autres me direz-vous... pourquoi lui en particulier? J'y viens:


Le personnage de Bane, initialement baptisé Dessel, est un écorché de la vie condamné à un train-train éreintant


puisqu'il doit rembourser les dettes de son père alcoolique qui lui met sur la g..., ouh la belle vie.


On sait que l'univers de Star Wars est sans pitié, surtout avec les faibles, mais là déjà, tout l'environnement conditionne notre "héros". Je trouve que le fait d'en faire une victime d'entrée de jeu le rend attachant. L'auteur nous balade avec brio, et je me suis surpris à vouloir voir le protagoniste principal accomplir ses desseins. Ainsi, son évolution au fil de l'histoire n'est que le déroulé d'une suite logique d’événements: quelques déboires sur sa planète natale, des parties de sabacc, son rôle de soldat, puis d'élève, etc. Bref, les différentes étapes qui seront celles de La Voie de la Destruction.


La Règle des Deux, à savoir la deuxième partie traite majoritairement de la relation maître/élève, comme son nom l'indique. Quel plaisir de découvrir la jeune pousse qui devra inscrire son nom dans l'histoire en tant que sorcière Sith. Cette partie du livre illustre avec talent le potentiel de succession dont Zannah fait preuve, reléguant Bane un peu au second plan, quitte à en décevoir certains.


Enfin la troisième et dernière partie, cette fameuse Dynastie du Mal donne un tournant à l'histoire de celui qui pour moi est le Sith'Ari et dont la destinée doit s'accomplir (je ne m'étendrai pas davantage, je vous encourage à vous forger votre propre avis sur la question).


Donc:


A mon goût, ce livre fait le lien avec un tas d'éléments narratifs des univers légendes ET canon et c'est un des points forts que le je lui trouve. Karpyshyn à un sacré coup de plume. Le personnage de Bane est particulièrement attachant, dans sa tourmente, ses déboires et sa convoitise insatiable du pouvoir Sith pur. Les événements s'enchaînent bien malgré quelques essoufflements ponctuels. Certains personnages secondaires manque de punch mais l'histoire ne dérive pas pour autant. La fin paraît inéluctable: la machine Sith est en marche et je vous encourage à y prendre part.

PierreFriolet
9
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le 5 avr. 2018

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Pierre Friolet

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