Essai aussi intéressant que difficile à lire

Je m'y suis pris à trois fois pour terminer cette thèse de 200 pages. Pourquoi? Les premières 70 pages sont les plus difficiles à lire. L'auteur énumère beaucoup de concepts abstraits et prend pour exemple de nombreux vieux films que je n'avais pas vus. J'ai jugé nécessaire d'en regarder quelques uns avant de reprendre. C'est ensuite plus facile de le comprendre.


Ce livre parle de comment évaluer un film. Est-ce qu'un film doit "cocher les cases" de ce qui est unanimement considéré comme 'beau' et ainsi cela en fait un bon film? Doit-on comparer un film uniquement à d'autres films du même genre? D'ailleurs, comment définir un genre? Est-ce que le plaisir que nous procure un film est un argument suffisant pour établir qu'il est bon? Ou bien, comme l'auteur tranchera de manière plus pragmatique, est-ce que c'est l'usage que l'on fait d'un film qui fait sa valeur? [Par exemple: citer le film dans des situations de tous les jours, copier le comportement ou le style vestimentaire de personnages de film]

Éric Dufour prendra l'exemple de Scarface pour répondre à cette dernière question, Scarface étant un bon exemple d'un film très référencé dans la vraie vie, notamment par les jeunes de banlieue qui n'ont pas une culture approfondie en cinéma (citations, gimmicks, imitations de Tony Montana). La couverture du livre est un peu trompeuse — et sûrement un peu racoleuse — car on ne recours à l'exemple de Scarface que dans les 20 dernières pages.


Thèse très intéressante car elle mêle histoire du cinéma, histoire de la critique, philosophie et bon sens. Pas facile à lire cependant et avec des passages un peu barbants (c'est pour ça que je ne lui met que 7/10). Mais bon c'est une thèse après tout...

ecko
7
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Créée

le 24 mai 2024

Critique lue 6 fois

ecko

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