J'avais adoré les Yeux jaunes des crocodiles et c'était donc avec une certaine impatience que j'attendais la suite. C'est là que le titre de ma critique se justifie. On retrouve Joséphine, toujours aussi nunuche et torche-merde, qui se pose encore et TOUJOURS les mêmes questions, se rabaisse à chaque fois... On comprend les doutes, on supporte moins ses jérémiades au bout de 300 pages. Elle n'a pas évolué malgré tout ce qui lui est arrivé dans le premier tome et à force c'est lassant, horripilant.
Les personnages les plus intéressants ce sont peut-être les enfants. Hortense, la tête à claques prétentieuse qui m'avait donné envie de secouer mon livre dans le premier tome, apparaît comme une femme ambitieuse, forte, pimbêche et énervante, mais pour le coup c'est assez marrant de suivre ses péripéties à Londres. Zoé est attachante, sans plus, Gary est un rêveur, agréable. Mais cela ne suffit pas à relever le niveau désolant de l'intrigue, malgré un style fluide et plaisant à la lecture. On hallucine ou on éclate de rire sur les "fantasmes" de Pancol (livre de Joséphine adapté au ciné par Scorcese avec Nicole Kidman, Kate Moss qui s'invite au défilé d'Hortense, le stage chez JP Gauthier, le flirt d'Hortense avec Mick Jagger dans le premier tome... bref, parfois ça frise le ridicule).
La cinquième partie du roman est tout simplement... invraisemblable. J'ai refermé le livre avec le sentiment que Pancol se foutait de ma gueule. Pendant tout ce temps, l'intrigue avançait très lentement (à la vitesse d'une tortue, donc) et à la fin ça s'enchaîne si vite qu'on ne comprend plus rien. Vraiment, cette fin m'a énervé. Pancol nous prend pour des jambons.