Mon avis sur cette biographie romancée

Je ne suis pas très douée pour les critiques, je préfère parler de ce qui m'a marqué et de faits qui pourraient aider certains à se décider ou non quant à la lecture de ce (pas peu long) roman.

Le 19ème siècle est un siècle de caste, encore, en France. Liszt subit au cours de sa vie les conséquences de sa place sociale : il n'est qu'artiste, en aucun cas noble. Les principes et valeurs sont pourtant partagées : la foi, le respect, le mariage...
Pourtant, la fidélité ne semble pas très répandue contrairement à ce que l'on pourrait croire. De nombreuses personnes semblent bafouer leurs serments de mariage au profit d'une relation parallèle éphémère. Cela peut effrayer, en un sens. Même les plus pieux n'arrivent pas à conserver une relation agréable, à conserver un brin d'amour.

J'avais presque l'impression, à certains moments, de me retrouver dans Thérèse Raquin. Notamment entre Liszt et Carolyne, lorsque ces deux-là semblent perdre le fil de leur relation et sont contraints à se haïr après avoir sacrifié leur vie entière pour vivre ensemble. C'est tiré de faits réels, il n'y a donc pas de morale. Pourtant, j'y vois là une critique assez prenante des relations humaines et de l'amour : éphémère, quoi qu'il en soit.
Faut-il donc céder à ses passions pour palier aux difficultés que nous imposent notre vie ?
Si vous êtes intéressé par la vie en société au XIXème siècle, si vous aimez Liszt ou plus largement la musique et que vous appréciez les biographies romancées : ce roman est fait pour vous ! Ce roman a donc plusieurs facettes : une facette historique, une facette plus légère liée au plaisir de lire une histoire et enfin une facette emprunte dans le réel (on entend parler d'un bon nombre d'artistes de renom de l'époque tels que Chopin, Czerny, Wagner, Schumann, Sand, etc.).

Voilà mon résumé succinct de l'oeuvre, je l'écris à la fin pour ceux qui ne voudraient pas connaître les grands traits de cette dernière.

Une vie mouvementée. Complètement insensée. Une première partie où le compositeur est extrêmement pieux alors même qu'il est jeune, jusqu'à ses 20 ans. Puis, il va enchainer les conquêtes grâce à son talent reconnu – il fait de nombreux concerts en Europe – mais aussi grâce à sa beauté.
Vers 60 ans, il redevient prêtre/abbé. Il continuera pourtant d'avoir des relations avec des femmes et de s'adonner aux plaisirs incertains et coûteux que sont l'alcool et le tabac. Il perd beaucoup de proches : sa fille Blandine, son fils Daniel. Cosima, sa seconde fille, se marie avec Wagner. Elle va être en perpétuelle opposition avec son père et ne saura finalement jamais montrer de l'amour envers celui-ci, si ce n'est par intérêt.