J’avais entendu beaucoup de bien de ce livre, et comme sa moyenne sens critique paraissait excellente, je m’attendais réellement à un chef-d’œuvre, avec en plus à la clé, le prix Goncourt qu'il a reçu la même année en 1975. Cependant je dois désespérément admettre que j'ai été réellement déçu en le lisant et que même en prenant tous les cotés positifs du roman, cette histoire est VRAIMENT CHIANTE!!! Ça a été un des rares livres dont j'ai eu beaucoup de mal a le finir jusqu'au bout, bien que je précise tout de suite que ce n'est pas du tout une bouse. Je me suis donc dis que j'allai faire ma première critique la-dessus puisqu'il manque pas mal de propos négatifs à son sujet - qui sont pourtant selon moi très nombreux.
Tout d'abord, le roman commençait pourtant pas trop mal avec une histoire peu banal d'un enfant de prostitué assez particulier, nommé Momo pris en charge par une "nourrice" qui s'occupe de tous les enfants comme lui et qui vit a Belleville, quartier Parisien. De plus, on a une forme d'écriture plutôt originale au départ, car il utilise le langage et le vocabulaire de Momo. D'autre part, toutes les diverses histoires que le narrateur nous racontes sur lui et les différents personnages rencontrés sont assez captivantes car sa vision des choses est toutes particulière dans un milieu de pauvreté et d'immigration, souvent oublié et mis a l’écart dans notre société. Pour finir sur les bons aspects, le caractère de Momo qui ne comprend pas la société et qui la méprise, est construit de manière très réaliste par l'auteur.
A présent, passons à tous ses GROS défauts qui rendent la lecture insupportable!!! Pour commencer, l'originalité de l'écriture dont je parlais dans le paragraphe précédent est en effet une bonne idée, mais je trouve sincèrement que l'auteur n'arrive pas du tout à l’utiliser de manière à ce que la lecture soit agréable et simple a comprendre, il faut parfois relire plusieurs fois un passage pour comprendre son sens. A cela s'ajoute les histoires et faits que Momo raconte, qui sont souvent répétés en détails tout le long de la lecture, soit parce qu'il pense avoir "oublié" de le dire ou alors parce qu'il raconte cela a une autre personne du roman, et c'est franchement très lourd de la part de l'auteur même si cela fait partie de ce qu'il souhaite montrer.
D'autre part, c'est peut-être personnel mais on ne s'attache pas aux personnages du roman qui vivent pourtant dans une certaine misère et parfois dans le malheur. Cela est surement dû à l'ironie particulière du texte, souvent mal exploitée et qui fait que même la mort des personnages principaux est inintéressante.
Je conclurais donc mes propos avec "une œuvre non sans intérêt mais dont toute l’atmosphère est gâchée par un mauvais ensemble d'écriture". C'est pourquoi je lui met 6/10.