Enième épisode et énièmes personnages de l'épopée de Foenkinos sur (tout dans le même moule) le destin, l'effet papillon, les gens névrosés aspirant pourtant à être simples. Ici, l'auteur s'amuse avec un dispositif qui souligne l'absurdité de l'utilisation du futur dans le passé dans les éloges funèbres ("En 1939, il décidera de fuir la guerre..."), à travers un personnage qui a justement tout à voir avec cet univers morbide. L'affluence de "bons mots", de situations ironiques créées de toutes pièces et qui empestent le faux tiennent vraiment à distance. Ce n'est pas une lecture choquante ni dérangeante, mais justement profondément ennuyante. Les fils de cet univers, peut-être par habitude de l'auteur, m'apparaissent comme étant d'occasion, grossiers, inefficaces. L'univers de Foenkinos me semble, d'ailleurs, de plus en plus clos sur lui-même et hermétique au renouvellement. C'est dommage.