La ville de pierre
Fiche technique
Auteur :
Guo XiaoluGenre : RomanDate de publication (pays d'origine) :Traducteur :
Claude PayenParution France : novembre 2006Éditeur :
Éditions Philippe PicquierISBN : 9782877308946, 9782877308946, 9782877306928Résumé : Jiang Corail Rouge a vingt-huit ans et vit à Pékin avec Zhuzi, comme deux bernard-l'ermite dans une coquille qui n'est pas la leur. Un jour, un colis reçu par la poste - une énorme anguille séchée - la ramène longtemps en arrière, à l'époque où elle s'appelait Petit Chien et habitait Shitouzhen, la Ville de Pierre. Dans ce petit port de pêche battu par les typhons au sud de la Chine, la mer était redoutable et, tous les soirs, les femmes guettaient sur la plage le retour de leurs maris, ces «mendiants de la mer». Mais si la petite fille de sept ans n'a jamais oublié la Ville de Pierre, c'est qu'elle y a enfoui en partant un terrible secret et que, dit-elle, rien ne peut se comparer à l'amour et la haine que j'ai éprouvés là-bas.Cette très belle histoire nous parle de la Chine d'hier et d'aujourd'hui, des blessures fondatrices de l'enfance et de la foi en l'avenir. Sa voix se coule à notre oreille, tout près, avec une grâce et une justesse de ton que le traducteur, Claude Payen, a merveilleusement rendues.«Une rédemption émouvante, par un auteur à l'écriture magnétique» (Elle).Extrait du livre :Pendant que j'ouvrais le paquet d'où émanait l'odeur caractéristique du poisson séché, Zhuzi, mon seul et unique compagnon dans cette ville, debout à côté de moi, regardait le poisson avec inquiétude.- ÿa vient d'où ? demanda-t-il.- De Shitouzhen.J'avais prononcé le mot dans un souffle.Je vis la perplexité grandir sur son visage comme s'il avait entendu une voix venue de l'au-delà.Le paquet était lourd. Je sortis l'énorme poisson et le posai sur la table. Nous restâmes ébahis. L'animal semblait vivant et sa nageoire caudale se dressait comme s'il était prêt à reprendre la mer.A cet instant, l'odeur de poisson, l'odeur des embruns, l'odeur des typhons de Shitouzhen, toutes ces odeurs semblèrent se dégager de cette ang