Laissez-moi par Matthias Vivet
Même pas cent pages, c'est tout ce qu'il reste de Marcelle Sauvageot. Même pas cent pages, mais un diamant brut, le mot n'est pas trop fort. Le dialogue d'une femme malade avec les lettres que lui envoie son ancien amant sur le point de se marier. "Je me marie... Notre amitié demeure". J'ai rarement ressenti avec autant d'intensité cette impression de plonger au cœur de l'inconscient féminin. Au point, parfois, de me sentir mal à l'aise. Il n'y a rien de convenu dans ce récit, rien de factice... Pas de pathos à deux balles. De la littérature.