We can...destroy you.
Le Bal des schizos , ou We Can Build You dans sa version originale , est un roman de science-fiction paru en 1972 , écrit par le grand Philip K.Dick , maître incontesté des environnements...
le 5 août 2017
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Affirmer de K. Dick qu'il est prodigieux relève du pléonasme. La preuve en est de nouveau éclatante avec Le bal des schizos.
Ce roman prend le parti d'explorer une invention nouvelle, le simulacre, et des utilités que l'on pourrait en tirer, assez minces si l'on en croit K.Dick.
Ces simulacres seraient de simples automates s'ils n'étaient agrémentés d'un esprit, ici les résurrections d'une vieille gloire de la guerre de sécession et d'un des plus illustres présidents américains. K. Dick anticipe les futures intelligences artificielles nourries de données pour former une existence.
Encore un roman pré-cyberpunk du maître, aussi bien dans l'atmosphère que dans l'évocation de ce milliardaire génial, avant-gardiste de toutes les innovations.
Mais le plus génial est l'omniprésence de la maladie mentale, en particulier la schizophrénie, massivement diagnostiquée par une société qui en parait obsédée. K.Dick semble vouloir imprimer l'idée qu'il n'est qu'un fou parmi tant et que sa schizophrénie est bien le moteur de son génie créateur.
La toute fin du livre, les derniers chapitres, devraient figurer dans les annales du meilleur de la littérature américaine tellement ils sont fascinants. L’hôpital psychiatrique, les échanges avec les médecins traitants, l'amour contrarié de Louis pour Pris, la confusion, la paranoïa, la guérison. J'ai rarement été hypnotisé par le dénouement d’un roman. C'est du grand art. Il possède ce don sublime pour la narration.
Pour conclure, un roman de K. Dick est toujours une aventure inoubliable, qui vous fait plonger dans le cerveau d'un imaginatif visionnaire, qui entrevoit sous plusieurs exactitudes les mélancolies à venir. Le bal des schizos est bien une exploration de la schizophrénie, de ses handicaps rattachés mais également des libérations qu'elle provoque jusqu'à enchanter le monde de sa créativité. Créativité aboutissant au premier simulacre de l'histoire, doué d'intelligence passée. La réincarnation serait-elle finalement envisageable par le pouvoir des machines ?
Samuel d'Halescourt
Créée
le 5 juin 2021
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