Le bourreau
Fiche technique
Auteur :
Heloneida StudartGenre : RomanDate de publication (pays d'origine) :Traducteurs :
Paula Salnot, Inô RiouParution France : avril 2007Éditeur :
Allusifs Eds LesISBN : 9782922868579, 9782922868579Résumé : Envoyé dans le nord du Brésil pour éliminer un agitateur public, Carmélio, tortionnaire à la solde du gouvernement, s'éprend éperdument de l'amie de sa victime. En elle comme dans chaque femme qu'il rencontre, il croit reconnaître la mère qui l'a abandonné. Bientôt envahi par la passion, l'implacable bourreau connaît enfin le remords, rattrapé par son passé et les spectres de ses victimes. Dans une quête désespérée d'absolution, il décide alors d'entreprendre un lointain pèlerinage, véritable road trip anachronique marqué par les rencontres les plus étrangesHELONEIDA STUDART signe ici un roman saisissant et émotionnellement très fort, où elle décrypte avec précision les ramifications du mal, tout en rappelant les heures les plus sombres de la dictature brésilienne. «Lorsque je vis Dorinha pour la première fois devant les archives de la bibliothèque publique de Fortaleza, je me demandai si je n'avais pas trouvé ma mère. Malgré mes trente-cinq ans, je me suis toujours représenté ma mère à l'âge d'être presque ma fille. Ces derniers mois, je rêvais d'elle ainsi : vêtue de blanc, les cheveux lourds et la peau claire comme un papier rangé. Pendant mon enfance, je croyais que ma mère était une blonde platinée aux gros seins, comme les héroïnes des bandes dessinées. Entre quinze et»Extrait du livre :Marraine Conceiçâo disait souvent que les femmes sont les derniers animaux de la Création : «Les hommes font leur besoin en elles, comme dans un pot de chambre. C'est pour cela que j'ai préféré éviter leur contact.»Je pensais à elle en entrant avec Valdir chez dona Mocinha, tous deux déjà à moitié ivres. La mère maquerelle utilisait la même marque de talc que la vieille fille. La teinture de ses cheveux rougissait aux racines et elle me tendit sa main fine, aux ongles longs.- Le