Un essai qui énerve

« Comme on dit: «Ce n’est pas ce que vous savez qui compte, c’est qui vous connaissez.» Le boys club est un groupe serré d’amis-hommes qui se protègent entre eux. »

Martine Delvaux analyse au long de son essai de nombreuses références de notre culture contemporaine : livres, films, séries, et même comptes instagram. Du film préféré de Trump à l'architecture de nos villes, elle met en lumière l'implicite qui rend si difficile l'égalité des sexes, la vraie. Le boys club se veut révélateur des groupes d'hommes intouchables ; veut endiguer l'impunité dont ils bénéficient. Ainsi, on nous révèle certains membres pourtant "secrets" de quelques vieux clubs influents (Boris Johnson, le Prince Charles, Donald Trump, etc).
L'autrice prend parti dès le début avec des formules très crues sur une réalité qui est démontrée plus tard dans l'essai. Après avoir passé cette barrière, j'ai été happée par les 'nouvelles' révoltantes que j'apprenais. Une lecture qui énerve, qui questionne, qui donne envie de lire énormément d'autres choses (voir les trente pages de références à la fin du livre). L'essai donne l'impression d'une liste infinie. Chaque chapitre commence par un lien avec le chapitre précédent, comme si elle s'était forcée à faire une transition. Delvaux le dit : elle aurait pu continuer longtemps à dénoncer comme cela, mais elle s'arrête après le "principe de la schtroumfette".

« La violence faite aux femmes n'est pas perçue comme une guerre parce que les Etats n'en sont pas tenus responsables. Elle ne correspond pas aux critères de la Convention de Genève: les combattants ne sont pas en uniforme, les femmes ne sont habituellement pas armées, de nombreuses armes utilisées contre les femmes ne sont pas considérées telles, et les femmes en général ne se défendent pas (quand elles le font, elles ne sont pas vues comme des combattantes, mais trouvées coupables de crimes).» (Chapitre 14 / Terroristes)