"Chef d'œuvre, chef d'œuvre, chef d'œuvre". Chef d'œuvre ?
Pour le sens de l'observation, du détail piquant, du rythme, oui, certainement, il y a quelque chose.
Mais s'agissant de l'art du roman de façon plus générale - construire des personnages, construire un monde symbolique -, là, franchement, on repassera, parce qu'on n'a affaire qu'à des archétypes et de l'ultra-connu. C'est peut-être en cela que je suis sévère, car l'ultra-connu d'aujourd'hui - l'hubris des "golden-boys" de Wall Street - ne l'était possiblement pas - ou tout au moins : pas autant - au temps de l'écriture de ce bouquin. Bénéfice du doute. Mais léger, le doute, car déjà chez Dos Passos.... Mais bref.
Pour le reste, je dirais que c'est plutôt bon, mais beaucoup, beaucoup, beaucoup trop long par rapport aux moyens en présence. Écrire un pavé reste manifestement une technique éprouvée pour tout romancier qui veut s'affirmer. C'est manquer de délicatesse envers le lecteur. Et de lucidité sur soi. On aurait pu avoir là un très sympathique roman de 400 pages. À 900, c'est un pensum, car la satire n'a pas fait un pas vers quelque découverte romanesque... À qui la vanité ?