Le camp des morts, Craig Johnson, Gallmeister (traduit par Sophie Aslanides)
Walt Longmire est shérif dans le comté d’Absaroka, Wyoming. Son ancien chef, Lucian, l’appelle lorsque Mari Baroja meurt. Mari fut son amour de toujours, caché. Lucian soupçonne un meurtre. Walt commence alors une enquête très mouvementée.
Deuxième tome de la série avec Walt Longmire. Plus qu’un simple polar, c’est un roman d’ambiance où la nature a une part prépondérante. L’hiver est venteux, glacial, neigeux qui provoque des rencontres autour de véhicules en difficulté. Il joue sur le caractère des personnages, sur leurs relations. Comté normalement paisible, Absaroka et la ville de Durant vont vivre des jours sombres et violents. Et Walt Longmire itou. Lui et ses adjoints ainsi que son ami Henry Standing Bear. La traque est longue et l’enquête lente, comme ralentie par les conditions météorologiques.
Un roman qui fait dans le classique étasunien, mais du bon. C’est un vrai plaisir que de retrouver les flics de Durant, les anciens bien sûr et de faire connaissance avec les nouveaux. Pas mal d’humour, d’amour également. Et une iformation que je ne connaissais pas : de nombreux Basques se sont installés dans la région et leurs descendants y vivent encore, une petite touche de France dans ces contrées et dans cet excellent polar. La population que décrit Craig Johnson est métissée, elle se mélange, respecte les us et coutumes des autres -en général, sauf quelques énervés-, entre les différentes ethnies indiennes, les Basques… Un monde que n’aiment pas ceux qui reviennent au pouvoir. C’est aussi cela qui fait la richesse de cette série, ses personnages très variés qui s’aiment, se détestent, s’engueulent, peuvent se taper dessus avant d’aller boire un coup...