La théorie du complot au service du roman d'espionnage.
L'univers noir, sale et violent dépeint par Ludlum dans le Cercle bleu des Matarèses ne manque pas de consistance avec des protagonistes très humains malgré leurs froids automatismes d'assassins. Le roman nous plonge dans une histoire assez simple : une organisation quasi-sectaire tente d'imposer le chaos en infiltrant les gouvernements et les multinationales.
Le scénario est bien ficelé, nous tient vraiment en haleine, mais le rythme se révèle parfois irrégulier avec des scènes qui imposent certaines longueurs plutôt inutiles. La fin est à mon sens bâclée, et c'est à regret que j'ai terminé la lecture du Cercle bleu des Matarèses avec une impression d'inachevé. La conclusion est bien trop rapide et trop happy end.
L'écriture est simple mais correcte. il ne faut pas s'attendre à un chef d'oeuvre de littérature, ce n'est pas ce que l'on attend d'un tel roman. Néanmoins on pourrait quand même reprocher certains passages niais qui montrent que Ludlum n'aurait décidément pas fait un bon auteur de romans à l'eau de rose.
J'ai été déçu par la fin de ce roman qui m'a pourtant captivé un long moment. Les protagonistes sont très travaillés, attachants et constituent un des plus gros point fort du livre. En conclusion, le Cercle bleu des Matarèses est un très bon roman d'espionnage voire quasiment une référence, mais il reste entaché de faiblesses peu nombreuses mais marquantes. Je le conseille fortement malgré tout !