L'histoire se situe au lendemain du pire, et relate la clairvoyance des survivants alors que tout est à reconstruire.
Tout. Tout est dit. La vie entière, pas seulement un morceau. Celle qui peut être douce, tendre, piquante, drôle, inattendue, et dure, très dure.
Le fait que le récit soit transcrit sous forme de lettres, on doute dès les premières pages [souvenirs de lectures obligées comme Lettres persanes]. Aucun problème, la lecture devient facile et fluide rapidement. Puis, on se rend compte que malgré la diversité des personnages, on ne s'imagine dans la peau d'aucun. Mieux : on devient impatients de lire leurs lettres, comme si elles nous étaient destinées et que nous apprenions à connaître et apprécier leurs auteurs.
Arrivent alors une irrésistible envie d'écrire, de lire TOUS les livres, de visiter les îles Anglo-normandes, de manger des épluchures de patate en bonne compagnie, et tout cela à la fois.
Une fois qu'on l'a lue, on se dit que ç'aurait été terrible de manquer une telle expérience lectrice.
Impressions à la page 236 de Nil éditions, 2009